Le secteur automobile est un marché en pleine mutation qui fait face à de nombreux changements, notamment au niveau écologique. Les gestionnaires de flotte automobile doivent adapter leur offre afin de répondre aux nouvelles exigences des consommateurs ainsi qu’à l’évolution de la législation. Prime électrique, limitation des émissions de CO2, innovation… Quelles sont les nouvelles tendances du marché ?
Des nouvelles lois pour préserver l’environnement
Philippe Soret, intervenant auprès du groupe SEPAMAT, groupe mère du loueur franchisé de location de voitures Europcar Atlantique exposait récemment sur Formule LLD les nouvelles dispositions du gouvernement liées à la transition écologique du secteur automobile.
Parmi les mesures adoptées, nous pouvons notamment retrouver l’instauration d’une prime à l’électrique permettant de bénéficier d’un bonus lors de l’achat d’une voiture de ce type.
Autre mesure importante, la mise en place de zones à faibles émissions au sein d’une quinzaine de grandes agglomérations françaises. Installées d’ici fin 2020, ces zones serviront à restreindre la circulation des véhicules les plus polluants et à améliorer la qualité de l’air.
Selon Philippe Soret, l’ensemble des dispositions du gouvernement permettront également :
- de limiter les émissions de CO2 générées par le secteur des transports responsable de 30% des gaz à effet de serre
- d’accélérer le développement des ventes de voitures électriques d’ici 2022
- de stopper la vente des voitures émettant des gaz à effet de serre à l’horizon 2040
Vers l’essor de nouveaux services
Si les consommateurs trouvaient de nombreux défauts aux voitures électriques au début de leur commercialisation, la situation tend à évoluer, notamment au niveau de l’autonomie. De nombreux véhicules aux batteries plus performantes ouvrent de nouvelles perspectives et peuvent tenir jusqu’à 400 kilomètres sans recharge contre 200 kilomètres il y a encore quelque temps.
Ces évolutions de performances incitent les loueurs de véhicules à améliorer leur offre en proposant des services innovants. “L’offre la plus aboutie consiste désormais à proposer un véhicule électrique à un client, relié à une borne installée à son domicile ou sur son lieu de travail, ainsi qu’une carte de recharge en itinérance » selon Jean-Baptiste Guntzberger de l’entreprise NewMotion. Une nouvelle manière d’aborder ce marché qui diminue les contraintes liées à l’électrique et favorise la mise en place de partenariats entre les loueurs et d’autres acteurs du marché. Les loueurs s’associent par exemple avec des fabricants de bornes et des énergéticiens afin de proposer des offres toujours plus attractives.
En 2019, les ventes de voitures électriques en France ont progressé de 37,7 % par rapport à 2018 avec 42 764 unités vendues. Malgré une faible part de marché (1,9 % en 2019), l’évolution de la législation et le développement des offres devraient inciter les français à se tourner de plus en plus vers l’électrique.
Concernant les entreprises, l’électrique va amener à revoir les habitudes héritées du thermique. Au lieu de passer cinq minutes à faire son plein, il va falloir s’habituer à recharger son véhicule sans attendre qu’il ne soit entièrement déchargé. Si l’électrique ne sera pour tout le monde, ni même pour 100 % des flottes automobiles, les entreprises qui réalisent une part significative de leur activité dans les grandes métropoles auront tout intérêt à se mettre à l’électrique rapidement pour continuer d’opérer leur métier en raison des pics de pollution et de l’évolution de la législation.