L’auto-entreprise, la « meilleure arme » contre le travail au noir

Selon un rapport gouvernemental, 23% des auto-entrepreneurs ont profité de ce statut pour régulariser leur activité.

Plus que la traque juridique, le statut d’auto-entrepreneur a été un dispositif de lutte efficace contre la travail illégal en France.
C’est du moins ce que semble indiquer un rapport commandé par le Secrétaire d’Etat aux Petites et Moyennes Entreprises (PME) Hervé Novelli, document qu’a analysé La Tribune dans son édition du lundi 27 septembre 2010.
Principal enseignement : 23 % des auto-entrepreneurs interrogés disent avoir utilisé ce statut d’entreprise pour régulariser une activité qu’ils exerçaient auparavant.
Rappelons que le statut d’auto-entrepreneur simplifie de façon significative les formalités admininistratives nécessaires à la création d’entreprise, et offre un avantage fiscal substantiel au cours de la première année d’exercice.
Pour Novelli, ce cadre juridique simplifié constitue, au même titre que la réduction d’impôt, la « meilleure arme » possible contre le travail au noir.
D’autant que la formule semble aussi monter en puissance d’un point de vue économique : l’ensemble des auto-entrepreneurs a réalisé, au premier semestre 2010, un chiffre d’affaires de 1,1 milliard d’euros, soit plus que sur toute l’année 2009 (un peu plus de 900 millions d’euros).
Le rapport insiste ainsi sur la solidité de l’auto-entreprise : seuls 12% des auto-entrepreneurs ayant démarré leur activité au cours des neuf premiers mois de 2009 ont mis la clé sous la porte, une proportion qui « peut être rapproché au taux de disparition des entreprises nouvelles sans salariés au bout d’un an (18%) ».
Par ailleurs, seuls 11% des entrepreneurs sondés auraient, sans le statut d’auto-entreprise, créé une entreprise classique.

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