Pour anticiper, voire empêcher, toute nouvelle hausse des tarifs gaziers, l’Etat envisage de prendre en compte les cours affichés sur le marché du court terme.
Vaste et tortueux calcul dans lequel s’est lancé le gouvernement pour juguler la hausse vertigineuse du prix du gaz amorcé depuis 2005, avec un pic alarmant en 2010 (+20%) et une nouvelle augmentation en vigueur depuis le 1er avril 2011 (+5,2%).
La nouvelle « équation » sur laquelle compte se fonder le gouvernement pour, sinon le résoudre, au moins atténuer le problème gazier, n’éclairera pas davantage le consommateur confronté à la durée réalité de la facture énergétique (+60% en six ans), mais elle promet de « protéger le pouvoir d’achat des français » dans un « contexte international de hausse du prix des matières premières » a dit le ministre de l’Energie Eric Besson, dimanche avril 2011, sur Radio J.
Pour faire le plus clair possible, le ministre propose, dès les prochaines semaines, d’adosser le prix du gaz sur les cours du marché spot, et donc de suspendre la formule de calcul basée sur le montant des contrats d’importation à long terme conclus par GDF avec ses fournisseurs, marché moins favorable au consommateur actuellement.
Pour info, le marché « spot » des matières premières est un marché au comptant où les transactions sont effectuées au jour le jour et où les prix sont fixés instantanément.
Si le mode de calcul actuel était maintenu, une nouvelle hausse du prix du gaz (+7,5) pourrait intervenir au 1er juillet 2011.
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