De plus en plus d’auto-entreprises évoluent vers un régime classique

Un nombre croissant d’auto-entreprises évolue vers un statut d’entreprise individuelle, révèle une étude publiée par Ciel.

Une enquête menée par l’éditeur de logiciels de gestion Ciel auprès de 180 000 auto-entreprises en septembre 2010 indique qu’une proportion grandissante d’auto-entrepreneurs envisagent de faire évoluer rapidement leur entreprise vers un régime classique.
Signe d’une pérennité croissante ? N’allons pas trop vite, car les situations et les objectifs des auto-entrepreneurs restent très disparates d’un secteur à l’autre.
En 2009, 18% des auto-entrepreneurs projetaient de faire évoluer leur entreprise vers un régime individuel, type EURL. Ils sont 32 % aujourd’hui à envisager cette possibilité : sur ce total, 39% souhaitent même y parvenir assez rapidement, c’est-à-dire dans moins d’un an, et 28% opteraient pour le nouveau régime EIRL (Entreprise individuelle à responsabilité limitée), plus protecteur, dont l’entrée en vigueur est programmée au 1er janvier 2011.
D’après le baromètre de Ciel, leurs motivations pour changer de statut tiennent au fait que le cadre de l’auto-entreprise ne correspond plus à leurs objectifs en termes de développement économique : une très large majorité (60%) veut ainsi se libérer du seuil légal des chiffres d’affaires (32 100 euros en services ou 80 300 euros en négoce) et 13% veulent se dégager de l’interdiction d’embaucher des salariés.
Rappelons qu’un quart des auto-entrepreneurs exercent leur activité dans le secteur des services à la personne (dont 10% en assistance informatique), un quart dans les autres services, 17% dans le commerce, 16% en professions libérales et 16% dans le bâtiment. 43% d’entre eux exercent leur activité à temps plein.