Centres d’appels : vers une surtaxation des plateformes étrangères ?

Alors que les plans sociaux s’accumulent dans le secteur, le gouvernement envisage de mettre en œuvre des mesures aptes à décourager les délocalisations des centres d’appels.

Début juillet, le groupe de centre d’appels Teleperformance a annoncé un plan social prévoyant la suppression de 837 postes dans sa filiale française, décision qui condamne, de fait, huit sites  présents sur le territoire: Marseille, Pantin, Rennes, Tours, Le Mans, Lyon, Orléans et Toulouse.
Ce nouveau coup dur a conduit le gouvernement à mettre en chantier une batterie de mesures destinées à décourager les délocalisations des centres d’appels.
La première solution passerait par des allègements fiscaux, de charges et/ou des aides à l’embauche au bénéfice des entreprises qui s’engagent à ne pas délocaliser.
La deuxième serait plus contraignante : le Secrétariat d’Etat à l’Emploi envisage ainsi d’augmenter les taxes sur tous les appels provenant des plateformes étrangères.
Troisième et quatrième mesure : élaborer un code de bonne conduite obligatoire concernant les entreprises du secteur public et publier une liste des sociétés utilisant des centres d’appels à l’étranger, ce qu’ignore la plupart de leurs clients.
Pour info, rappelons que le secteur télémercatique ou, plus globalement des centres d’appels, représente un poids de 250 000 salariés en France, un chiffre qui s’est stabilisé depuis six ans en raison des délocalisations : le nombre d’emplois transféré à l’étranger est ainsi, selon Bercy, passé de 10 000 à 60 000 depuis 2004, le Maroc restant la destination la plus privilégiée, devant la Tunisie où le taux du travail à l’heure ne dépasse pas 15 € (contre 28 € en France).

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