Le bon bilan économique de la TVA réduite chez les restaurateurs

A défaut de servir les consommateurs, la TVA réduite à 5,5% a, d’après un rapport sénatorial, boosté l’emploi et les investissements dans le secteur de la restauration.

Décriée par ceux qui dénonçaient son impact plus que limité sur le montant de l’addition, la TVA réduite appliquée dans le secteur de la restauration a repris du crédit à l’aune d’un rapport présenté récemment aux sénateurs.
L’étude montre notamment que le taux à 5,5%, s’il n’a eu qu’un impact minime, voire inexistant, sur les prix (-2,5%, soit 90 centimes sur un menu à 30 euros !) a généré des effets bénéfiques sur l’emploi et les investissements : à une baisse de prix de 1% correspondraient ainsi une hausse de 1,1% du chiffre d’affaires et une augmentation de 2,75% du volume des ventes.
La TVA réduite aurait, dès la première année, été à l’origine de la création de plus 20 000 emplois : un bilan en phase avec l’objectif que la profession s’était fixée avec le gouvernement, soit 40 000 embauches sur deux ans.
Quant aux salaires, le rapport indique qu’ils auraient aussi affiché une hausse moyenne de 3%, sans compter le produit de la nouvelle prime TVA : au total, et toujours selon le rapport du Sénat, ce sont 600 millions d’euros supplémentaires qui auraient été redistribués aux employés de la restauration.