Le dernier baromètre des PME et TPE

Selon le dernier baromètre du Conseil supérieur de l’Ordre des Experts Comptables, les patrons de PME perçoivent encore avec morosité le contexte économique et social en France, mais jugent leur situation particulière encourageante. Les dirigeants de TPE restent encore plus prudents.

Des PME plutôt satisfaites de leur situation actuelle…
Bien que les patrons de PME soient aujourd’hui encore plus pessimistes qu’il y a 3 mois sur le contexte général en France, mais leur propre situation semble, elle, plutôt bonne. 63% estiment qu’à l’heure actuelle la situation économique et sociale a tendance à aller plus mal (+9 points).

A contrario, la situation des PME semble se stabiliser à un niveau plutôt élevé : près d’une PME sur deux considère sa situation meilleure qu’il y a un an (48%) et près d’un tiers meilleure qu’il y a 3 mois (36%).

… Et dont les perspectives se stabilisent
Les perspectives des PME, après une tendance à la hausse au cours des derniers mois, semblent se stabiliser, avec près du tiers qui envisagent une amélioration de leur situation dans les trois mois (31%) et près des trois quarts qui sont optimistes pour l’année à venir (73%).

Les perspectives pour le chiffres d’affaires sont même en hausse : 43% des patrons de PME comptent sur une amélioration de leur chiffre d’affaires au cours des trois prochains mois (+10 points) et 28% de la trésorerie (+9 points).

 

 

2. TPE : reprise plus lente

Les TPE connaissent un léger mieux…
La situation globale des TPE est aujourd’hui en progression, même si l’évolution de certains indicateurs de gestion est encore incertaine. Au global, la situation des TPE est meilleure aujourd’hui que l’année dernière pour 21% (+6 points) et en amélioration au cours des trois derniers mois pour 17% (+5 points).
Elles apprécient l’évolution de leur secteur d’activité avec le même niveau d’optimisme qu’il y a trois mois (47%) et sont très partagées sur leur propre évolution : 18% envisagent une amélioration au cours des trois prochains mois (-5 points) et un peu plus de la moitié sont optimistes sur leurs perspectives à un an (56%).

Les principaux indicateurs de gestion restent en retrait par rapport à l’avant-crise
Si la situation du carnet de commandes de la trésorerie et de la rentabilité s’est améliorée depuis 2009, elle ne retrouve pas encore les niveaux d’avant crise. Chez les PME, la trésorerie et la rentabilité sont dans une situation moins satisfaisante qu’il y a 3 mois (respectivement -9 points et -4 points), mais le carnet de commandes a quant à lui augmenté pour 70% (+5 points). Chez les TPE, ces indicateurs sont stables, voire en baisse : 53% des patrons de TPE sont satisfaits de leur trésorerie (stable), 49% de leur rentabilité (stable) et 53% de leur carnet de commandes (-3 points).

 

 

 

3. Perspectives d’emploi

Les entreprises et l’emploi : des perspectives positives
La proportion de PME envisageant d’embaucher au cours des trois prochains mois se stabilise à un niveau élevé, et les TPE emboîtent le pas avec des perspectives d’embauches à la hausse.

L’emploi dans les PME-TPE retrouve des niveaux équivalents à 2007
Dans les PME et TPE avec salariés, le solde de créations d’emplois continue d’augmenter. 27% des PME envisagent d’augmenter leurs effectifs (stable) vs. 7% de les baisser (-4 points). Et les TPE avec salariés sont plus nombreuses à prévoir d’embaucher : 11% (+5 points), un niveau qui n’avait plus été atteint depuis 2007.
Après deux trimestres de baisse, les TPE sans salariés sont plus nombreuses à penser pouvoir franchir un jour le cap du premier salarié : 24% (+12 points) des TPE sans salariés qui n’envisagent pas d’embaucher au cours des trois
prochains mois (97%) envisagent de le faire un jour.

4. La politique RH des PME et TPE

A l’heure actuelle, de nombreux dirigeants de PME et TPE n’ont pas le sentiment d’être confrontés à de nouvelles demandes de la part de leurs salariés en matière de politique RH et de rémunération. C’est particulièrement vrai pour les patrons de TPE, dont 30% seulement déclarent que leurs salariés expriment aujourd’hui des demandes plus importantes, tandis que les patrons de PME sont davantage confrontés à de telles attentes (46%).
Malgré tout, une part non négligeable envisage de faire évoluer leur politique RH dans les douze mois qui viennent : 30% des patrons de PME et 14% des patrons de TPE projettent de le faire. Dans les TPE, c’est principalement pour améliorer la productivité de l’entreprise (73%). Dans les PME, les raisons qui motivent cette évolution sont plus variées : il s’agit non seulement d’augmenter la productivité (82%), mais aussi de fidéliser les salariés (76%), de répondre à leurs attentes (74%), de s’adapter à la législation (67%) et d’attirer de nouveaux collaborateurs (63%).

De la même manière, selon la taille d’entreprise, les composantes de la rémunération des salariés considérées comme motivantes sont plus ou moins nombreuses. Pour les patrons de TPE, le salaire fixe est de loin perçu comme le principal élément motivant leurs salariés (75%).

Pour les patrons de PME, le salaire fixe est également un élément majeur (83%), mais d’autres éléments sont considérés comme particulièrement motivants : pour près des deux tiers, la mutuelle complémentaire (64%), ainsi que les heures supplémentaires et la part variable du salaire pour plus de la moitié (respectivement 58% et 56%).

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