La gauche veut baisser les charges patronales de 40 milliards en 5 ans

C’est la nouvelle marotte du parti socialiste : faire baisser le coût du travail pour rendre de la compétitivité aux entreprises. Sarkozy y avait pensé. Hollande va le faire. Mais en augmentant la CSG.

Deux argumentaires se sont opposés pendant la campagne présidentielle : celui de Nicolas Sarkozy qui plaidait pour une baisse massive des cotisations patronales avec, à la clé,  leur transfert sur la TVA.
Et celui de François Hollande selon qui le coût du travail n’était qu’un aspect secondaire du déficit de compétitivité dont souffrent les entreprises françaises.

Baisser le coût du travail pour améliorer la compétitivité des entreprises

Aujourd’hui, ces deux positions se rejoignent. Six mois après leur retour aux affaires, les socialistes viennent de prendre conscience que le coût du travail conditionne, pour une large part, la capacité des entreprises à supporter la concurrence internationale.

Selon le journal Le Monde, le gouvernement s’apprête à programmer 40 milliards d’euros de réduction de charges patronales sur cinq ans. Par an, l’allégement serait de l’ordre de 8 à 10 milliards.
Quels prélèvements sont visés? On parle d’un abaissement massif (-5 points) des cotisations familiales payées par les employeurs. Sur quels salaires ? Ceux dont les montants sont les plus pratiqués dans les entreprises du secteur industriel (compris entre 1,6 et 2,2 fois le Smic) impactées par la mondialisation.

Rappelons que la TVA sociale de Nicolas Sarkozy, prévoyait, en première phase, une baisse de charges patronales de l’ordre de 13 milliards d’euros.

Hausse de la CSG = baisse de salaire

Le gouvernement va choisir une autre voie : celle d’une hausse de la Contribution Sociale Généralisée (CSG) assise sur tous les revenus et prélevées à la source, y compris sur les revenus du capital. Cet impôt avait été instauré par Michel Rocard au début des années 90 pour diversifier le financement de la Protection sociale. Son taux initial à l’époque était de 1,1%. Sa barre est aujourd’hui située à 7,5%.

Il convient de préciser qu’une hausse de la CSG se traduit mécaniquement par une baisse de salaire.

Le premier ministre Jean-Marc Ayrault avait confirmé, lors de son intervention télévisée sur France 2, que des décisions sur les questions de compétitivité seraient prises avant la fin de l’année.

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