La CAPEB, acteur indispensable de l’artisanat du bâtiment

Défendre, représenter et promouvoir l’artisanat du bâtiment, telles sont les missions de la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB). Ce syndicat professionnel français ne représente pas moins de 380 000 entreprises du secteur.

Face à un marché du bâtiment en pleine modernisation, son existence est indispensable. Mais alors, quelles sont les revendications de la CAPEB ?

Des revendications pour les entreprises du bâtiment depuis 1946
La CAPEB joue un rôle clé auprès des entreprises artisanales du bâtiment depuis plus de 70 ans. En effet, ce marché ne cesse de se complexifier, notamment à cause de la digitalisation et de l’intensification de la concurrence. Les entreprises du bâtiment se retrouvent donc face à de nombreuses problématiques et ont de plus en plus de mal à assurer leur pérennité. Afin de les aider, la CAPEB met en avant de nombreuses revendications.

Soutien à l’entrepreneuriat

– La CAPEB revendique la baisse des charges des entreprises. Elle exige une réduction de leurs cotisations sociales patronales ainsi qu’une baisse de leur fiscalité. Cet organisme demande également la suppression des cotisations familiales.
– La CAPEB œuvre pour la préservation d’un accès direct des TPE et PME sur les différents marchés du bâtiment, quel que soit le client. Il s’agit d’ailleurs d’une des principales missions liées à sa création.

Lutte contre la concurrence déloyale

Entre 2004 et 2015, le nombre de travailleurs détachés a été multiplié par plus de dix. Ce résultat n’est pas sans conséquences puisqu’il favorise la hausse de la concurrence déloyale. C’est pourquoi la CAPEB a sollicité les pouvoirs publics afin de remédier à cette problématique. Une sollicitation bénéfique puisque de nombreuses mesures correctives ont été mises en place :
– Durée maximale de détachement
– Respect de la rémunération de l’état d’accueil
– Durée minimum d’affiliation à un régime de sécurité sociale dans le pays d’origine

Suppression du prélèvement à la source

La mise en vigueur du prélèvement à la source pour les entreprises est prévue au 1er janvier 2019. La CAPEB ne l’entend pas de cette façon et compte bien faire modifier cette nouvelle réforme. En effet, elle considère que cela va « fortement pénaliser les entreprises ». Elle revendique donc 3 points principaux :
1. La simplification du dispositif.
2. Une compensation financière auprès des entreprises vis-à-vis du coût d’un tel dispositif : coûts liés à la technique, à la comptabilité et au temps de gestion.
3. Une protection des entreprises face aux risques juridiques engendrés (déclarations erronés, manipulation des données personnelles des salariés).

Une pétition contre l’adoption du prélèvement à la source a d’ailleurs été mise en place sur l’U2P (Union des Entreprises de Proximité).

Assistance en matière d’appels d’offres

Chaque jour, des centaines d’appels d’offres sont publiées sur des portails de marchés publics comme France Marchés (plateforme d’appel d’offre de la PQR) ou encore le BOAMP (Bulletin des Marchés Publics). La CAPEB joue également un rôle clé dans ce domaine pour accompagner les artisans à surmonter les obstacles liés aux marchés publics, notamment avec la dématérialisation qui est devenue obligatoire à compter du 1er octobre 2018.

Malheureusement encore trop méconnu du grand public, cet organisme ne cesse pourtant de se battre chaque jour afin d’aider les entreprises du secteur artisanal du bâtiment.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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