Facebook s’attaque à la question de l’emploi

Facebook aurait le projet de s’attaquer à la question de l’emploi et plus spécifiquement du recrutement. Le réseau social souhaite capitaliser sur ses centaines de millions de membres pour se développer sur ce créneau, en concurrence directe d’un site comme Linkedln ou des organismes gouvernementaux spécialisés sur ces questions.

Le réseau social s’appuierait sur les pages des marques

Un service de recrutement permettrait-il à Facebook de trouver un nouveau relais de croissance, se posant comme une alternative à un site tel que Linkedln ? Les développeurs du réseau social s’apprêteraient à proposer aux membres du site une fonctionnalité facilitant l’identification d’offres d’emplois en adéquation avec son profil. Concrètement, il s’agirait pour les marques de poster des annonces de postes à pourvoir sur leur page et aux candidats à l’emploi de renseigner sur leur profil personnel des informations utiles sur leur recherche. Facebook identifierait alors l’ensemble des profils susceptibles de se rapprocher des exigences de l’offre, et inciterait les membres sélectionnés à y postuler. Le service large et global, au contraire d’un Linkedln qui se porte plus volontiers vers des offres à plus haut potentiel.

Après une entrée en bourse chaotique et des interrogations fortes sur la rentabilité du modèle économique de Facebook, la recherche d’une diversification des sources de revenus apparait comme indispensable pour la pérennité du réseau sur le long terme. La publication d’offres d’emplois sera dans un premier temps testée avant le développement d’une application à l’image des sites leaders dans le domaine. De quoi aussi renforcer l’attractivité de Facebook alors que son hégémonie pourrait être remise en question dans un futur proche.

Des raisons de s’inquiéter pour Linkedln ?

Facebook a clairement dans son collimateur Linkedln, la référence mondiale en matière de site de recrutement. Le réseau social de Marc Zuckerberg peut s’appuyer sur sa puissante notoriété (plus de 900 millions de membres) et sa marge de manœuvre financière qui reste conséquente pour le développement d’un service qualitatif. Néanmoins, la partie semble loin d’être gagnée.

Les candidats à l’emploi accepteront-ils de postuler directement par Facebook, qui est majoritairement privilégié pour la diffusion d’information à caractère privé, que l’on ne souhaite pas nécessairement voir tomber aux mains d’un recruteur ? Le caractère strictement professionnel d’un Linkedln est apprécié des candidats de même qu’une étude récemment publiée par Jobvite démontre que 93 % des employeurs privilégient Linkedln contre 66 à Facebook. Un retard insurmontable ?

Facebook monte en puissance auprès des recruteurs

Les avantages offerts par Linkedln à ses membres, qu’ils soient candidats ou recruteurs, sont évidents. Mais Facebook malgré un retard conséquent sur le segment qu’il s’apprêterait à attaquer accroit son attrait année après année auprès des recruteurs. Cette même étude de Jobvite montre ainsi que le plus célèbre des réseaux sociaux était le premier canal d’information de 55 % des recruteurs sur les années 2010 et 2011 contre 66 % en 2012. Un bon notable qui préfigure peut-être une montée en puissance irrésistible de Facebook sur les offres d’emplois. La vie personnelle et les aspects professionnels semblent se mêler inextricablement.